DEPECHE MODE - SPEAK & SPELL

01 - New Life. 02 - I Sometimes Wish I Was Dead. 03 -Puppets. 04 - Boys Say Go! 05 - Nodisco. 06 - What's Your Name? 07 -Photographic. 08 - Tora! Tora! Tora! 09 - Big Muff. 10 - Any Second Now. 11 - Just Can't Get Enough.

Le tout premier album de Depeche Mode sorti en 1981. Après autant d'années, ce disque ne peut que faire rire par le son qu’il dégage. Tout y est cheap et bricolé à la va-vite. Boîtes à rythmes basiques, synthés épurés aux sons clairs, presque enfantins, pas de trouvailles sonores. C'est robotique et primaire à l'image du jouet portant le même nom que cette album, la fameuse Dictée Magique. Pourtant, on sent là une énergie créatrice réelle que certains des derniers albums de Depeche Mode ne possèdent pas.

Enregistré en trois semaines, alors que la plupart des membres du groupe bossaient encore dans le monde réel, avec des titres déjà rodés et maîtrisés grâce à la scène, Speak & Spell n'est rien d'autre que l'aboutissement du rêve de quatre copains d'école : ils font leur premier disque, n'ont rien à perdre et encore tout à prouver. La motivation est donc bien présente, sans parler de l’excitation d’évoluer dans un environnement pro avec des machines qu’ils n’auraient jamais pu se payer avant.


Vince Clarke signe tous les titres de l’album, sauf Big Muff et Tora! Tora! Tora! écrits par Martin Gore. Avec Boys Say Go! ou Nodisco, Clarke commence d'ailleurs à roder son propre style qui servira à Yazoo en 1982 avec le succès que l'on sait. Photographic revient dans une version plus sombre et moins déglinguée que celle de l'album-compilation Some Bizarre qui donna sa première chance à Depeche Mode l'année précédente.

Album sautillant, alternant la glacial et le brûlant, truffé de mélodies à trois notes mais entêtantes au possible (I Sometimes Wish I Was Dead ou même tout simplement le tube Just Can't Get Enough), Speak & Spell n’en reste pas moins un témoignage de ces groupes new wave éphémères du tout début des années 80 avec leurs looks ridicules, leur insouciance, leurs traces d'acné encore vivaces et leurs synthés à piles, mais croyant dur comme fer qu’ils seraient demain les maîtres du monde.

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